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Photo du rédacteursandrine gourdy

Symbolique du genou : outil d’expression de ma volonté.


Genou, je nous.



Aviez-vous déjà remarqué que le mot genou s’écrit de manière phonétique par un « je » et un « nous » ? C’est aussi le cas d’un point de vue symbolique.


Qu’est que mon genou, sinon un lien ?

Une articulation entre mes os, mes muscles et mes tendons, oui. Mais aussi un lien qui me permet de marcher, d’avancer, de me mouvoir.

Grâce à mon genou, j’avance.

Je vais de l’avant. Mon genou est le lien à l’aide duquel je peux effectuer chacun de mes pas. Dans cette volonté d’aller plus loin, de partir à la découverte du monde et des autres.

Mon genou me permet de bouger. De me bouger.

De sortir de la torpeur. D’aller chaque jour explorer de nouveaux endroits. Mon genou me permet de combattre l’immobilisme.

Grâce à mon genou, cette simple articulation dans mes jambes, tout devient possible.


Mon genou, outil d’expression de ma volonté

S’émanciper par le mouvement Se mettre à genoux, se plier à la volonté de l’autre, des autres.

Rester sur ses genoux face à un événement inattendu, traumatisant. Ces expressions courantes renvoient au symbolisme du genou, qui finalement me permet d’exprimer tellement par son mouvement.

Ma volonté, mon désir d’aller plus loin, de grandir tout simplement. Enfant je marchais à quatre pattes, sur mes genoux.

Ça n’est qu’en grandissant que j’ai appris à m’élever, à devenir plus grand·e, en adoptant une position verticale.

Expression de ma dignité.

Ces premiers pas sur mes genoux étaient eux le symbole de ma volonté de m’émanciper.

De gagner en autonomie, pour mettre en œuvre mes décisions, mes choix. Et non plus de subir ceux imposés par mon entourage.


Alors que se passe-t-il lorsque mon corps retombe à genoux ?

Je retombe en enfance. Pas dans ce souvenir heureux qui m’aide à me construire en tant qu’adulte. Mais dans cette situation de soumission. A l’autorité, aux décisions que l’on m’impose, à ma propre soumission, et à mon incapacité d’agir.

Aux choix que l’on fait pour moi, à l’âge où je ne peux pas encore m’exprimer.

On m’infantilise.

Lorsque je suis mis·e à genoux, je me sens coupé·e, plié·e, incapable de faire quoique ce soit. Dépassé·e par les événements, je ne sais pas comment réagir et j’observe la situation, bouche bée.


Se mettre à genoux, pour se plier à la volonté de l’autre

Pire encore, je peux décider de me mettre à genoux, pour implorer, supplier.

Ainsi, je suis tellement incapable de bouger, d’avancer que je deviens tributaire de la volonté entière de l’autre.

Les mots ne suffisent plus, ils ne sont plus suffisamment forts. Je dois joindre le geste à la parole, et me rabaisser, au propre comme au figuré. Me faire tout·e petit·e, à l’image d’un·e enfant. Inoffensif·ve et sans défense.

Je ne veux plus prendre de décision et je laisse l’autre décider de moi.

Alors, je me plie à sa volonté. Et mon genou suit le mouvement de ma pensée.


Faire plier, pour mettre à genoux

Je peux moi aussi, mettre à genoux et rabaisser à mon tour.

Exercer un rapport de force, de domination, sur quelqu’un·e, sur le monde.

Par l’intermédiaire de mon genou.

Laisser languir quelqu’un·e dans une situation amoureuse, pour qu’iel se mette à genoux. Barrer sa route dans sa vie professionnelle, pour la·le laisser sur les genoux.

N’y a-t-il pas un jeu pervers dans ce “je-nous” ? Une volonté d’être supérieur·e à l’autre qui cacherait un manque de paix intérieure ?


J’ai rêvé du genou

Genou. Je-Nous.

Si je rêve du genou, cela fait probablement référence à la place que j’occupe dans un groupe.

Il peut s’agir d’un groupe d’amis, d’un groupe au travail ou même de ma famille.

Si je m’agenouille devant quelqu’un·e dans mon rêve, c’est sûrement le signe que je respecte cette personne, que je l’admire.

À contrario, si mon genou est bloqué, c’est peut-être que je vis une situation inconfortable. Je n’arrive pas à avancer.

Je ne dois peut-être pas continuer dans cette direction.


J’ai mal au genou

Mon genou exprime ma flexibilité.

Il représente ma capacité à lâcher prise.

Il permet la jonction parfaite entre la cuisse et le mollet.

Entre Le Conscient et le Non-Conscient.

Lorsque mon genou me fait mal, c’est sûrement que j’ai du mal à “plier”.

Je ne veux pas accepter quelque chose : une émotion, une situation.

Je ne veux pas me mettre à genou face à quelqu’un·e ou quelque chose.


J’ai mal au genou.

C’est peut-être des sentiments ou des émotions qui remontent à la surface et que je ne m’autorise pas à vivre.

Je vis une situation que je n’arrive pas à accepter.


Le genou semble supporter mon corps dans son entier. Avec le poids qu’il représente.

En fait, il supporte aussi mon âme.


Mal au genou, signification spirituelle

J’ai mal au genou.

Pourtant je ne suis pas tombé·e.

Je ne me suis pas cogné·e. Je souffre sûrement de douleurs émotionnelles.

Je me sens souvent débordée, je manque de confiance en moi.


J’ai l’impression que je ne peux pas tout gérer, que l’on m’en demande trop.

Je dois m’occuper de moi, et des autres.

J’ai l’impression que je vais craquer. Et c’est mon genou qui craque.


C’est peut-être parce que j’ai le sentiment que je vais craquer sous le poids de mes responsabilités.

Ou parce que je ne supporte plus la situation dans laquelle je suis.


De la même façon, mes genoux fléchissent. Semblent me lâcher.

Ils semblent chanceler. Comme m’abandonner.


Alors que je refuse de fléchir, d’abdiquer face à une situation, voilà mon genou qui me lâche sans raison. Il me montre la marche à suivre. Je dois laisser derrière moi cette situation qui semble me miner.


Les différentes blessures du genou

Mes douleurs aux genoux sont peut-être psycho-somatiques.

Je souffre d’arthrose du genou.

J’ai du mal à me déplacer.

C’est peut-être que j’ai de la colère en moi. Je ne suis pas assez flexible.

Au contraire, je suis trop rigide. Et mes pensées le sont aussi.

C’est ce qu’exprime mon genou à travers l’arthrose.


Une entorse est le signe d’un refus, d’une résistance de ma part.

Je ne veux pas abdiquer.

Dans un débat ou une confrontation, je ne cède pas.

Je refuse de me soumettre à une situation ou à une personne.

Ainsi qu’à des ordres.


J’ai une fracture du genou.

Dans la symbolique des fractures, je vis sûrement un conflit.

Avec quelqu’un·e. Je ne veux plus faire de concessions à mes dépends.

Je ne veux plus être dépendant·e. Avec moi-même.

Il y a une rupture entre qui je suis et qui j’étais.

Ou qui je veux être.


Un “je”, un “nous”, un “jeu entre nous” ?

S’il y a un je dans le genou, il y a aussi un jeu.

Et cette partie se joue rarement seul·e, d’où la nécessité du nous. Plier mon genou, ça n’est pas forcément me soumettre à l’autre.

Je peux décider de faire un pas vers l’autre.

Pourquoi ne pas avancer vers un compromis, des consensus ?

Que mon je fasse un pas vers nous.

Et que stoppe ce jeu entre nous.

Charge à moi de décider d’être acteur·trice de ce mouvement de réconciliation, voire d’union. Parce que c’est aussi ce mouvement qui me permet d’aller vers les autres.

Et donc de me construire en tant qu’individu.


Mon je, a autant besoin du nous, que l’inverse. Quelle est ma part de responsabilité dans ma douleur ?

A vouloir agir à tout prix, est-ce que je prends vraiment le temps de me concentrer sur la volonté de l’autre ? Est-elle réellement déraisonnable ? Mal intentionnée ?


Faire avancer la part de “je” pour aller vers le “nous”

Si j’ai les genoux qui flanchent, je manque peut-être de confiance en moi.

Charge à moi d’avancer, et de plier mon genou, non pas pour m’abaisser mais pour me faire grandir à nouveau.

Aller de l’avant, et faire grandir ma confiance en moi, mon estime.

Aller à la rencontre de l’autre, de ce “nous” qui m’entoure et qui me rassure.

Cet autre qui me tient la main, ou m’épaule pour éviter que je ne tombe.

Qui m’accompagne dans ma construction personnelle, pour que je sois enfin bien avec les autres.


Faire une pause dans ce je(u) entre nous

Et enfin, si ma douleur au genou venait d’une volonté de mon corps de me dire “stop” ? Une invitation, douloureuse, à mettre la partie en pause.

Une invective à arrêter d’avancer le temps d’un moment.

Parfois même une barrière à une possible fuite en avant, qui ne me permet pas de prise de recul.

L’ordre de me recentrer sur moi-même. Donc de stopper ces rapports de force et de domination.

Que j’en sois l’initiateur·trice ou la victime. Arrêter ce bras de fer permanent avec le monde qui m’entoure.


(Ré)apprendre à écouter le “je” plutôt que le “nous”.

A l’image d’une période de rééducation qui me permet de réapprendre à marcher.

D’aller vers les autres. Pour retrouver une paix intérieure.

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