top of page
Rechercher
Photo du rédacteursandrine gourdy

Sentiment d’injustice: 4 pistes de réflexion pour le vaincre

Le sentiment d’injustice est l’un des sentiments les plus violents que l’Homme peut ressentir. On a souvent du mal à s’en défaire au point qu’il peut nous peser tout au long de notre vie. Ressentir de l’injustice est en effet source de frustration et de souffrance. Lorsque nous n’arrivons pas à nous en libérer, nous tombons dans le découragement et l’incapacité de reprendre les situations en main. Cette émotion entraine droit vers la résignation et le pessimisme. Il est donc essentiel pour notre bien-être de la vaincre. Cela en changeant de point de vue et en reprenant le contrôle de la situation.


Le sentiment d’injustice : de quoi s’agit-il ?

L’injustice traduit le caractère de ce qui est injuste. C’est l’ensemble de tout ce qui est contraire à la justice, celui-ci étant un principe moral impliquant le respect de ce qui est droit. Ainsi, une personne peut ressentir de l’injustice lorsqu’elle est victime de la transgression d’une règle établie par une loi. Tel est le cas quand son droit et sa dignité sont bafoués sans que le coupable soit puni. Ou encore qu’elle écope une peine pour quelque chose qu’elle n’a pas fait.

Parfois, le sentiment d’injustice naît d’un évènement qui échappe à notre contrôle. Cela peut être un manque de reconnaissance au travail, une promotion qui est refusée, un licenciement inopiné… Nous nous attendons à recevoir le juste salaire pour nos efforts, et pourtant, ce n’est pas le cas. Ainsi, on peut ressentir de l’injustice quand l’autre se comporte d’une manière non conforme à notre vision du monde. Notre façon de juger ce qui est juste et ce qui ne l’est pas est donc influencée par notre vision. En ce sens, la notion d’injustice n’est pas une vérité absolue, mais relative.

Quelles sont les origines du sentiment d’injustice ?

Ce sentiment peut apparaitre dès l’enfance, entre 4 et 8 ans. C’est à cette période de la vie que l’enfant devient conscient de son individualité et de ses différences. À ce moment, il commence à prendre conscience de ses rapports avec le monde extérieur et qu’il aime être le centre d’intérêt de tous. C’est donc une phase cruciale pour lui où il est important de le préserver de certains ressentiments. En réalité, toute graine d’injustice semée à son encontre durant cette période risquerait bien de faire germer et d’enfoncer les racines du sentiment d’injustice en lui.

À l’âge adulte, les inégalités sociales constituent la source la plus connue pour susciter l’injustice. Au travail, un salaire qui ne semble pas compenser les efforts d’un employé laisse ce dernier avec un profond ressentiment. Cette impression se fera bien plus forte lorsqu’il se compare aux collaborateurs qui sont mieux récompensés que lui. De même, un individu qui se voit refusé une quelconque opportunité en raison de son statut social se considèrera comme victime d’injustice.

Par ailleurs, des situations telles la corruption, les abus, les trahisons, l’échec engendrent des sentiments d’injustice.

L’injustice sociale, vecteur de sentiment d’injustice

Les inégalités sont les conséquences même de l’injustice sociale. Cette forme d’injustice se produit dans tous les pays du monde. C’est un mal qui ronge la société d’aujourd’hui, pouvant même conduire à des conflits sociaux et politiques. L’injustice sociale se présente sous différentes facettes. Discrimination, inégalité de genre, exploitation au travail, persécution des minorités, voilà quelques exemples d’injustice sociale qui suscitent un profond ressentiment chez les victimes. En tant que citoyen, on a le devoir de se battre pour la justice sociale. Le seul moyen d’y parvenir, c’est de viser l’égalité des droits.






Comment vaincre le sentiment d’injustice ?

Ressentir de l’injustice n’est pas une fatalité. Ce sentiment ne constitue pas un terroir dans lequel il faut s’enfermer pour ne plus voir les choses du bon côté. Voici pour vous 4 étapes clés pour se libérer de l’injustice, que ce soit au travail, dans la vie sociale ou familiale.

Comprenez que ce sentiment ne vous aide pas

C’est une étape fondamentale pour décider de vous défaire de ce sentiment. Parfois, il vous faut accepter que pour aller de l’avant et ne pas vivre dans la fatalité, certains sentiments ne doivent plus vous poursuivre.

Sentiment d’injustice : éviter de vous comparer aux autres

Pourquoi j’estime que je mérite cette promotion mieux que mon collègue de travail ? Parce qu’en me comparant à lui, je vois que je me suis mieux battu pour l’avoir. Alors je me sens victime d’une injustice. Et si j’avais tort ? Ai-je vraiment mesuré l’ampleur des efforts qu’il a également fournis pour en arriver là où je ne vois que sa réussite que j’estime imméritée ? En réalité, je n’ai vu que la partie émergée de l’iceberg. Mais aussi dans la mesure où j’ai raison, en quoi ce sentiment d’injustice m’aidera-t-il à me reprendre en main pour ne pas être abattu ? Interrogez-vous.

Il faut reconnaitre que la notion d’injustice est complexe et l’on ne saurait toujours attester qu’il y a injustice. Elle n’est jamais une vérité absolue, mais repose généralement sur une intention sauf lorsqu’il y a des preuves tangibles.

Néanmoins, lorsque tout s’appuie sur des comparaisons, nous risquons de nous faire du mal pour rien. Mieux vaut garder à l’esprit que notre plus grand concurrent, c’est nous-mêmes. Ainsi, nous évitons d’être blessés ou de nous sentir lésés par ce qui arrive aux autres.

Agissez contre le sentiment d’injustice

Lorsque vous êtes victime d’une injustice, le premier réflexe est de se plaindre. Seulement, quand vous persistez à vous lamenter et à attendre que quelqu’un vienne changer les choses, vous tombez dans un piège. D’abord, les injustices risquent de se multiplier. Ensuite, vous vous plairez dans les complaintes qui n’aboutissent à rien. Enfin, vous deviendrez esclave du cercle vicieux des pensées négatives qui émane de cet état.

Pour ne pas tergiverser dans la défaillance où vous plonge l’injustice, il importe que vous repreniez le contrôle. Cela demande de quitter la zone de confort afin d’accéder à celle de l’action.

Sentiment d’injustice : consolez-vous en parlant de manière objective

Les blessures d’injustice sont réelles et souvent difficiles à gérer seules. Vous pouvez alors en parler avec d’autres pour vous sentir mieux. Parler de ses peines avec autrui aide toujours à mieux se sentir. Cependant, il importe de parler de vos sentiments de manière objective et avec une personne mature pour vous orienter convenablement. Cela veut dire que vous devez en discuter, uniquement afin de vous en défaire et trouver le moyen de vous reprendre en main.

Comment supporter l’injustice ?

Vaincre le sentiment d’injustice sous-entend en une certaine mesure le fait de surmonter les obstacles. Mais comment peut-on vivre avec l’injustice ? Tout simplement en acceptant son impuissance. Cela ne signifie pas pour autant ne rien faire face à une situation injuste. Cela veut dire faire tout son possible et « uniquement » son possible. Alors, il faut savoir lâcher-prise face à une situation qui dépasse vos compétences. En acceptant que vous ayez fait de votre mieux, vous n’aurez rien à vous reprocher. Vous pouvez donc vous accorder la clémence, non pas la souffrance.

La blessure d’injustice : qu’est-ce que c’est ?

Le sentiment d’injustice est une émotion que l’on peut tous ressentir. Mais lorsque l’action de se plaindre devient insistante, la personne souffre d’une blessure d’injustice, appelée « syndrome de Caliméro ». Il s’agit d’un mal-être permanent, marqué par un sentiment constant d’injustice et des plaintes lancinantes. L’individu se sent oppressé et a tendance à se victimiser en permanence. Il considère que ses blessures dues à des injustices ne sont ni entendues ni comprises. Bien que ces injustices ne sont pas forcément fondées, il éprouve le besoin de les faire reconnaître. Il attend alors de son entourage un réconfort.

Blessure d’injustice : symptômes

Le sentiment d’injustice accapare le quotidien d’une personne qui souffre du syndrome de Caliméro. Il fait partie de ses habitudes. En effet, la personne a tendance à se plaindre de tout. Elle s’oppose toujours à l’autre et lui fait des reproches injustifiés. Par ailleurs, elle est toujours en mauvaise humeur. Elle est pessimiste et a une faible estime d’elle-même.

En se positionnant constamment en persécutée, la personne tombe dans une spirale de sentiments négatifs, voire de dépression. Lassé par son comportement, l’entourage risque de la mettre en écart. Par conséquent, la personne adopte une attitude de repli sur soi et de solitude. Le sentiment d’injustice se fait alors de plus en plus oppressant.

Blessure d’injustice : les causes

Divers facteurs peuvent être à l’origine d’une blessure d’injustice. Très souvent, une personne qui en souffre a un parent qui a connu une injustice. Elle l’a souvent entendu se plaindre sur un évènement : chômage persistant, licenciement abusif, harcèlement scolaire, etc. Dès lors, elle a tendance à reproduire le même schéma.

Mais il se peut aussi que la blessure soit liée à un traumatisme que l’individu a vécu personnellement. Ou bien encore que ses plaintes cachent un mal-être plus profond (problèmes conjugaux, de santé, d’argent, etc.). Le sentiment d’injustice peut également être issu d’une volonté d’attirer l’attention. La personne se met en scène afin de compenser un manque d’attention vécu dans le passé.

Blessure d’injustice : comment en guérir ?

Il existe des solutions pour en finir avec le complexe de Caliméro. D’abord, il faut s’accepter tel que l’on est. Effectivement, ce n’est pas évident pour une personne qui se plaint tout le temps. Mais avec l’aide d’un proche qui pourra la conscientiser sur son attitude, elle pourra y arriver. Puis, il serait aussi bénéfique de déterminer l’origine du sentiment d’injustice. Dans ce cas, la consultation d’un professionnel tel qu’un psychologue pourrait aider à résoudre le véritable problème. Enfin, il va falloir accepter que la vie ne soit pas parfaite et apprendre à formuler les pensées de manières positives.

Comment gérer une injustice au travail ?

Bien que le sentiment de justice ou d’injustice s’incarne dans tous les domaines de la vie, il a une importance particulière dans le monde du travail. Ce sentiment constitue un besoin fondamental des employés. Dans le milieu professionnel, nous attendons des contreparties de nos efforts, qu’elles soient monétaires ou symboliques. À défaut, le sentiment d’injustice prend place dans les cœurs, engendrant colère, rancœur, vengeance, tristesse, le découragement, confusion, doute et rejet.

Rien que des sentiments négatifs et destructeurs. Mieux vaut donc pour l’employeur de cultiver la justice au sein de l’entreprise. Pour ce faire, il convient de respecter les trois principes de la justice :

  • L’égalité, que chacun soit traité de manière égale,

  • Le mérite, que chacun reçoit une contrepartie équivalente à son travail,

  • L’autonomie, que chacun soit décisionnaire de ses actions.

En somme, si l’injustice casse la confiance et la solidarité, la justice rassemble tout le monde. Le sentiment d’injustice est donc un sentiment à vaincre au quotidien.

www.penser-et-agir.fr




34 vues0 commentaire

Comments


bottom of page