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Photo du rédacteursandrine gourdy

Le repos : la clé numéro 1 de la régénération

Le vivant est un incroyable réservoir de régénération sur lequel nous sommes tous en mesure d’avoir une prise. En effet, notre régénération dépend (énormément) de nous et c’est une magnifique nouvelle, ça signifie que nous sommes en mesure de l’activer !



Rien ne se perd

Jetons un œil sur notre quotidien : nous exécutons un nombre impressionnant d’actions du matin au soir. Machinales, planifiées, imprévues, physiques, cérébrales… et tout ça, dans une seule petite journée de 24h à peine !

À l’image de tout système vivant, quand nous sommes en action, nous utilisons de la ressource (nutrimentaire, hormonale, nerveuse etc.) Et que va donc produire cette activité ? Des déchets ! Car en effet, cette ressource (notre carburant), une fois utilisée, elle ne “disparaît” pas. Elle se transforme en énergie (pour agir) puis en déchets. Et ces déchets, ils ne “disparaissent” pas non plus. On se souvient de la célèbre formule, “rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme” (Lavoisier).

En somme, plus on fait d’actions, plus on utilise de la ressource, plus on fabrique de déchets. Ces déchets se trouvent à l’intérieur de notre organisme, soit à l’extérieur. Et, soyons clairs, il faut qu’ils sortent !

Pourquoi ? Parce que si on accumule des déchets dans un système vivant, on commence à observer des petits bobos, et petit à petit, si cette accumulation continue, on aboutit à de gros dysfonctionnements en raison de cette surcharge de déchets, qui intoxiquent le système. Ces déchets sortent via différentes « portes de sorties » qui sont les émonctoires (les intestins, les reins, les poumons, la peau…). Pour sortir, ils ont besoin que nous soyons dans un « mode » propice à l’élimination. C’est le “mode repos”.

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Mode action ou mode repos ?

Lorsque nous sommes en « mode repos », et donc en inaction, notre organisme se met à assimiler les nutriments, et à éliminer les déchets, c’est là que la régénération se fait.

Nous sommes en « mode repos » lorsque l’on dort, lorsque l’on est en en lâcher prise, en relaxation profonde. C’est bien pour cela que nous parlons de « sommeil réparateur », et que le matin nous avons la langue plus chargée, les urines plus chargées : l’organisme a (si tout va bien) assimilé pendant la nuit de sommeil et s’est préparé à sortir « les poubelles » !

Notre organisme ne peut absolument pas assimiler et éliminer (et donc se régénérer) lorsque nous sommes en « mode action ». Le « mode action », catabolique, lié au système nerveux sympathique, « brûleur » de ressources et générateur de déchets, inhibe le « mode repos », anabolique, lié au système nerveux parasympathique, assimilateur des nutriments, éliminateur de déchets et régénérateur de l’organisme (dans son ensemble).

Nous avons donc besoin des deux, en équilibre : l’action pour mener les projets qui nous tiennent à cœur et la régénération pour continuer de faire tout cela sur le long terme, en pleine forme et joyeux !

Une sur-utilisation des ressources

Or à cette époque que nous traversons, nous sur-utilisons nos ressources : et ce qui est valable pour l’humain est valable pour la Terre, et pour tous les systèmes vivants. La Terre est en sympathicotonie chronique ! On surutilise ses ressources, on génère une quantité inouïe de déchets… sans lui laisser le temps de se régénérer.

Idem pour nous autres humains avec une surenchère sur le « mode » action, sur-sollicitation du système nerveux sympathique sans laisser le temps suffisant du repos, de la régénération, de la reconstruction.

Résultat : les ressources s’épuisent, les déchets augmentent, les dysfonctionnements augmentent, deviennent chroniques. Malgré le formidable effort de notre organisme à s’adapter sans cesse, à force de trop tirer sur la corde, d’utiliser des ressources, d’accumuler les déchets, on s’épuise !

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Comment appuyer sur le bouton “pause” ?

Ce n’est pas évident à intégrer dans nos vies hyperactives, et même si on adore ce qu’on fait, c’est toujours de l’action, et donc toujours de la consommation de ressources. Qu’on se le dise : on ne pourra jamais se régénérer que par le repos.

Il est essentiel de prendre conscience de cela : si nous avons mal quelque part (des troubles digestifs, des inflammations chroniques, de la fatigue chronique, des états d’anxiété, de la dépression, des douleurs), cela veut dire que les équilibres internes ont été dépassés, que le système immunitaire est débordé, que les réserves sont peut-être épuisées, que la régénération a du mal à se faire etc. Pour simplifier, on peut dire que l’organisme a trop de boulot, et qu’il n’arrive pas à faire son job au mieux, il n’a pas la ressource suffisante pour le faire de manière optimale. Il fait du mieux qu’il peut avec les ressources disponibles.

Comment faire ?

Pour aider l’organisme dans son processus de régénération, on va réintégrer du repos petit à petit, gratter des minutes de sommeil, de lâcher prise, avec douceur et progressivité.

Quelques propositions :

  • Une fois par semaine, avancer l’heure du coucher

  • Intégrer une sieste de 15 minutes deux fois par semaine

  • Prendre une pause de 15 minutes après le déjeuner, sans téléphone, et sans faire d’actions « utiles », juste tranquille

  • Multiplier les moments de relaxation : méditation, respiration, sophrologie ou toute autre activité douce de détente

Ce n’est pas si simple car nous avons tellement pris l’habitude de « rentabiliser » notre temps, nous avons tant de choses « à régler », des listes interminables. On a pourtant besoin de recharger les batteries, aussi naturellement qu’on recharge notre téléphone à plat !

Pour commencer, je vous recommande de poser la conscience sur toutes ces actions, d’écouter votre besoin de repos… et minute par minute, apportez des temps de régénération. C’est la base indispensable pour (re)construire sa vitalité globale et sa joie de vivre !

Médoucine


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