Jacques Salomé a écrit le conte “Le magicien des peurs”. Dans ce conte thérapeutique, le magicien des peurs révèle un grand secret à un enfant venu le consulter parce qu’il était pétri de peurs : “Derrière chaque peur, il y a un désir. Il y a toujours un désir sous chaque peur, aussi petite ou aussi terrifiante soit-elle ! Il y a toujours un désir, sache-le“.
Il était une fois, une seule fois, dans un des pays de notre monde, un homme que tous appelaient le Magicien des Peurs. Ce qu’il faut savoir, avant d’en dire plus, c’est que toutes les femmes, tous les hommes et tous les enfants de ce pays étaient habités par des peurs innombrables. Peurs très anciennes, venues du fond de l’humanité, quand les hommes ne connaissaient pas encore le rire, l’abandon, la confiance et l’amour. Peurs plus récentes, issues de l’enfance de chacun, quand l’incompréhensible de la réalité se heurte à l’innocence d’un regard à l’étonnement d’une parole, à l’émerveillement d’un geste ou à l’épuisement d’un sourire. Ce qui est sûr, c’est que chacun, dès qu’il entendait parler du Magicien des Peurs, n’hésitait pas à entreprendre un long voyage pour le rencontrer. Espérant ainsi pouvoir faire disparaître, supprimer les peurs qu’il ou elle portait dans son corps, dans sa tête.
Nul ne savait comment se déroulait la rencontre. Il y avait chez ceux qui revenaient du voyage, beaucoup de pudeur à partager ce qu’ils avaient vécu. Ce qui est certain, c’est que le voyage du retour était toujours plus long que celui de l’aller. Un jour, un enfant révéla le secret du Magicien des Peurs. Mais ce qu’il en dit parut si simple, si incroyablement simple, que personne ne le crut.
« Il est venu vers moi, raconta-t-il, m’a pris les deux mains dans les siennes et m’a chuchoté : – Derrière chaque peur, il y a un désir. Il y a toujours un désir sous chaque peur, aussi petite ou aussi terrifiante soit-elle ! Il y a toujours un désir, sache-le ». « Il avait sa bouche tout près de mon oreille et il sentait le pain d’épices » confirma l’enfant. « Il m’a dit aussi : – Nous passons notre vie à cacher nos désirs, c’est pour cela qu’il y a tant de peurs dans le monde. Mon travail, et mon seul secret, c’est de permettre à chacun d’oser retrouver, d’oser entendre et d’oser respecter le désir qu’il y a sous chacune de ses peurs ».
L’enfant, en racontant tout cela, sentait bien que personne ne le croyait. Et il se mit à douter a nouveau de ses propres désirs. Ce ne fut que bien des années plus tard qu’il retrouva la liberté de les entendre, de les accepter en lui.
Cependant, un jour, un homme décida de mettre le Magicien des Peurs en difficulté. Oui, il voulait le mettre en échec. Il fit le voyage, vint à lui avec une peur qu’il énonça ainsi : – J’ai peur de mes désirs ! Le Magicien des Peurs lui demanda : – Peux-tu me dire le désir le plus terrifiant qu’il y a en toi ? – J’ai le désir de ne jamais mourir, murmura l’homme. – En effet, c’est un désir terrible et fantastique que tu as là. Puis, après un temps de silence, le Magicien des Peurs suggéra : – Et quelle est la peur qu’il y a en toi, derrière ce désir ? Car derrière chaque désir, il y a aussi une peur qui s’abrite et parfois même plusieurs peurs.
L’homme dit d’un seul trait : – J’ai peur de ne pas avoir le temps de vivre toute ma vie. – Et quel est le désir de cette peur ? – Je voudrais vivre chaque instant de ma vie, de la façon la plus intense, la plus vivante, la plus joyeuse, sans rien gaspiller. – Voilà donc ton désir le plus redoutable », murmura le Magicien des Peurs. « Ecoute-moi bien. Prends soin de ce désir, c’est un désir précieux, unique. Vivre chaque instant de sa vie de la façon la plus intense, la plus vivante, la plus joyeuse…, sans rien gaspiller, c’est un très beau désir. Si tu respectes ce désir, si tu lui fais une place réelle en toi, tu ne craindras plus de mourir. Vas, tu peux rentrer chez toi. Mais vous qui me lisez, qui m’écoutez, peut-être, vous allez tout de suite me dire : « Alors chacun d’entre nous peut devenir un magicien des peurs » Bien sûr, c’est possible, si chacun s’emploie à découvrir le désir qu’il y a en lui, sous chacune de ses peurs ! Oui, chacun de nous peut oser découvrir, dire ou proposer ses désirs, à la seule condition d’accepter que tous les désirs ne soient pas comblés. Chacun doit apprendre la différence entre un désir et sa réalisation… « Alors, tous les désirs ne peuvent se réaliser, même si on le désire ? » « Non, seulement certains. Et nul ne sait à l’avance lequel de ses désirs sera seulement entendu, lequel sera comblé, lequel sera rejeté, lequel sera agrandi jusqu’aux étoiles !
C’est cela, le grand secret de la vie. D’être imprévisible, jamais asservie et en même temps, immensément généreuse face aux désirs des humains. »
Dans la vie quotidienne, il est possible de s’exercer à transformer les peurs en désirs :
J’ai peur de rater -> J’ai le désir de bien faire.
J’ai peur de mourir.-> J’ai le désir de vivre chaque instant de ma vie de la façon la plus intense, la plus vivante, la plus joyeuse possible.
J’ai peur de dire ce que je pense -> J’ai le désir d’être authentique, d’être compris.e et accepté.e.
J’ai peur d’être rejeté.e -> J’ai le désir d’être en lien.
J’ai peur des conflits -> J’ai le désir d’avoir des relations apaisées où être en relation prime sur le fait de savoir qui a raison.
A chacun.e de s’exercer à transformer ses expressions de peur en désirs afin de redonner leur juste place aux valeurs et aux besoins.
Apprendre à transformer la peur en désir
Dans son conte thérapeutique « Le magicien des peurs », Jacques Salomé nous invite à repenser nos peurs pour les apprivoiser. Dans ce conte, le magicien des peurs révèle un grand secret à un enfant venu le consulter parce qu’il était pétri de peurs : Derrière chaque peur, il y a un désir. Il y a toujours un désir sous chaque peur, aussi petite ou aussi terrifiante soit-elle ! Il y a toujours un désir, sache-le.
Je vous propose d’apprendre à transformer la peur en désir et à utiliser l’énergie de l’émotion de peur pour construire et avancer plutôt que se laisser paralyser.
source : ma transformation intérieure
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